samedi 3 février 2007

Dévastation

1er Février

Ca y est, nous avons quitté l’Alabama. Le « Welcome Center » du Mississipi nous accueille avec un bon café, des cartes, des sourires, des palmiers… et de la pluie! Ca tombe depuis ce matin, mais l’air est vraiment doux.


Dès notre arrivée au Mississipi, nous halucinons sur les routes : comme le sol est gorgé d’eau, des marécages à perte de vue, les routes ont été bâties sur pilotis, sur des kilomètres! Impressionant.



Nous arrivons à Gulfport en début de matinée, toujours sous la pluie. Montée d’adrénaline en apercevant l’océan au bout d’une rue, yes sir! Nous y sommes enfin. Ca sent bon l’iode, le sable est blanc. C’aurait pu être une vision idyllique si Katerina n’était pas passée par là en 2005. Nous ne nous attendions pas à un tel spectacle. La région est vraiment dévastée, un décor d’apocalypse. Plus aucune maison sur le bord de mer, les arbres arrachés, les gens campent littéralement sur leur terrain. Quelques optimistes reconstruisent mais la plupart préfèrent vendre leur terrain pour reconstruire plus loin dans les terres. On les comprend. Voir des images à la TV, c’est une chose, mais constater de ses yeux l’étendue des dégâts, 2 ans après, ça fait tout un choc.



Nous allons nous réconforter devant un plateau d’huîtres, chez Hooters. La serveuse nous raconte qu’ici, contrairement à La Nouvelle Orléans, les habitants se sont entraidés. Ceux qui n’avaient plus de maison se sont achetés des roulottes ou ont été hébergés chez des voisins plus chanceux. Les parcs et forêts nationaux ont été réquisitionnés pour reloger les sinistrés. Une madame nous raconte que 16 membres de sa famille ont vu leur maison pulvérisée, comme après une grosse explosion. Déprimant…
Peut-être que nous trouverons un endroit plus sec ou nous poser en Louisiane.




Traversée stressante de La Nouvelle-Orléans. Ici encore, les habitations sont dans un état lamentable, une odeur d’eau croupie flotte dans l’air. Seules les voitures sont flambant neuves, pas étonnant, il n’en restait plus beaucoup après le passage de Katerina.



Nous trouvons refuge dans un motel à Gonzales: nous méritons un bon lit et une douche chaude avant de nous dégoter un endroit ou camper.

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